ROCHE GOYON ou FORT La LATTE
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Situation
La fortification épouse
une presqu'ile rocheuse, site stratégique qui permet de surveiller à
l'Est la côte, au Sud la baie de Fresnaye, à l'Ouest le cap Fréhel
et au Nord le large..
Permis de construire
Une légende
annonce la construction d'un premier château en bois vers 931 par N. de
Goyon pour surveiller et repousser les Normands.
Histoire
En 1209 Etienne Ier Goyon
épouse Lucie de Matignon, leur descendance gardera le nom de Goyon-Matignon.
Mais c'est au début du XIIIème siècle que la construction
du château est entreprise par Etienne III Goyon, avec un donjon circulaire
massif à base évasée pour faciliter le rebond des projectiles
lancés du haut des mâchicoulis. La Bretagne
est en pleine guerre de succession, qui se terminera en 1365 avec le premier
traité de Guérande. Bertrand II Goyon continue alors la construction
de la forteresse en la dotant d'une deuxième enceinte flanquée
de tours, l'entrée étant protégée par un châtelet
avec pont-levis et herse. A la fin de ce siècle le roi de France veut
confisquer la Bretagne ce qui provoque le retour d'Angleterre du duc Jean IV
et une nouvelle montée de la violence. Le château de le Roche-Goyon
est assiégé par des soldats de Du Gusclin en 1379, résiste
bien mais finit par se rendre. Il revient aux Goyon-Matignon en 1381 par le
deuxième traité de Guérande.
Vers 1420 Jean Ier Goyon
épouse Marguerite de Mauni, héritière de Torigny, et quitte
le château pour la Normandie. La forteresse est confiée à
un gouverneur. Un logis est construit pour lui contre la muraille. En 1490 l'amiral
anglais Willoughby assiège le château sans parvenir à le
prendre.
Au XVIème siècle la Bretagne s'embrase de nouveau
avec la guerre qui oppose les 'Royaux' aux Ligueurs' ultra catholiques. La forteresse,
qui appartient alors au maréchal Jacques II de Matignon et dont René
Léau de la Roche en est le capitaine, sert de refuge aux familles de
la région. Mais en 1597 le chef des Ligueurs, le duc de Mercoeur, attaque
le château avec 2000 hommes et des canons, seul le donjon ne sera pas
détruit. La paix est faite un an plus tard.
Au XVIIème siécle,
St Malo étant devenue une ville économique importante, Louis XIV
fit fortifier par Vauban les ilôts entourant la ville ainsi que La Latte
pour interdire l'entrée de la baie. Le fort appartient toujours
aux Matignon mais c'est le roi qui paie les travaux :
- les courtines sont remblayées pour faire des batteries, de part
et d'autre de la tour Est,
- un 'Gros-mur' est construit entre les batteries à barbettes et
les habitations pour amortir le bruit et protéger des tirs à
revers,
- la batterie du Fer-à-cheval est construite pour les gros canons
et pour dissuader.
Pendant la Révolution le fort continue de protéger les côtes
et le four à rougir les boulets est construit.
Lors des Cent-Jours
de jeunes royalistes tentent de s'emparer du fort mais sans succès. Puis
il tombe en désuétude et est peu à peu abandonné,
en 1850 il ne compte plus qu'un gardien. déclassé par le ministère
de la guerre il est vendu en 1892 et classé Monument Historique en 1925.
Il fait l'objet de nombreuses restaurations depuis 1931.
Aujourd'hui
La visite est payante
et permet l'accès au sommet du donjon. A noter sur ce dernier des sculptures
indiquant les point cardinaux : A l'Ouest l'ange de St Matthieu, à l'Est
l'aigle de St Jean, au Sud le lion de St Marc et au Nord le boeuf de St Luc.
Visite en photos
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1ère porte
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2ème porte
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Contre-poids
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Cour
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Corps des gardes
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Citerne
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Donjon
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Le boeuf de St Luc au Nord
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Salle des gardes du donjon
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1er étage du donjon
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Vue du donjon
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Parados ou Gros Mur
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Four à boulets
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Batterie du fer à cheval
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Front Est
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Front Sud
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Tour des archers
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