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Fort bastionné de la première manière de Vauban


La ville est entourée d'une ceinture polygonale symétrique.

Aux angles sont construits les bastions. Ils assurent le flanquement des courtines, comme le faisaient les tours des châteaux forts. Ainsi chaque bastion protège deux courtines, et une courtine est protégée par deux bastions. Il s'agit du tir croisé.

Les bastions peuvent être dotés d'orillons qui diminuent encore les angles morts tout en augmentant les angles de tir.

A l'avant de cette enceinte se trouve un fossé qui peut atteindre plus de 20m de profondeur. Le mur se trouvant côté ville s'appelle l'escarpe, celui qui se trouve côté asssaillant est la contre-escarpe. Pour résister le plus possible à l'artillerie l'escarpe est inclinée à 20% et est renforcée par des contreforts.

Dans le fossé, quand il n'est pas en eau, sont construites des tenailles. Situées devant les courtines, elles protègent ces dernières, mais peuvent être prises sous leur feu si l'ennemi s'en empare. A l'avant des tenailles on trouve les demi-lunes destinées à protéger les bastions et à assurer le flanquement en avant de la place forte. Le fossé n'est pas forcément régulier, il peut être agrémenté d'obstacles pour ralentir la progression de l'assaillant, tels que les traverses. Une caponnière peut être mise en place. Il s'agit une butte aménagée pour géner l'ennemi et lui masquer un passage ou même une porte.

Le long de la contre-escarpe on peut trouver des escaliers qui ne commencent qu'à 2m de hauteur, ce sont les "Pas de souris". Tant que l'assaillant n'a pas atteint le chemin couvert, une échelle de bois complète cet escalier. Quand la menace se rapproche, les hommes battent en retraite et enlèvent l'échelle. Les ennemis peuvent descendre, mais ne peuvent plus remonter, ils sont pris au piège.

Ci contre un exemple de Pas de souris à Mt Dauphin

Sur le haut de la contre-escarpe se trouve le chemin couvert avec les places d'armes, sur lesquelles sont disposés des canons. Si l'ennemi s'en empare, ce chemin se retouve sous le feu des bastions.

En avant du chemin couvert on retrouve le glacis, légère  pente, qui masque le plus longtemps possible la place forte à ceux qui s'en approchent, tout en favorisant le tir des défenseurs

Voir la fortification de la deuxième manière de Vauban

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