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BONAGUIL

 

Situation

Bâti sur une éminence rocheuse, au carrefour du Périgord, du Quercy et de l'Agenais, le château surveille les vallées de la Thèze et de la Lémance.

 

Permis de construire

En 1271 un premier château est construit par le chevalier Arnaud la Tour de Fumel. Il comprend une grosse tour à cinq pans et un logis d'habitation qui sert de poste de garde sur la frontière du Quercy. Il tire son nom de son emplacement stratégique, sur une aiguille ou "bonne aiguille".

 

Histoire

Pendant la guerre de Cent Ans, les premiers seigneurs de Bonaguil prennent le parti des Anglais. Le château est assiégé, et le donjon est partiellement détruit.

En 1434 le château appartient à Jean de Roquefeuil, une des plus anciennes familles du Languedoc. Sa puissance s'agrandit au cours des siècles en s'alliant aux familles Castelnau, Gordon et Blanquefort. En 1445 il agrandit le donjon qui prend cette forme effilée en éperon. Son fils, le baron Bérenger  de Roquefeuil (1448-1530) -blessé dans son orgueil suite à un arrêt que le parlement de Toulouse rend contre lui sur une plainte de ses vassaux- proclame en 1493  la construction d'une forteresse inexpugnable sur les bases de l'ancien château. C'est un anachronisme, à une époque ou les châteaux deviennent des demeures de plaisance, en effet il est contemporain de Chambord et de Chenonceaux. Mais pressentant venir le temps de l'artillerie, il adapte son château aux techniques nouvelles des armes à feu. Ici ces armes servent de manière défensive ce qui est une nouveauté. Pas moins de cent deux embrasures pour armes à feu éliminent les angles morts.

Le château n'est jamais attaqué. C'est un spécimen de l'architecture militaire de la fin du XVème et début du XVIème siècle. Cette construction préfigure la conception des forts. Les travaux durent près de quarante ans.

Bérenger de Roquefeuil lègue ses biens à son fils Charles. Mais son épouse Blanche de Lettes de Montpezat ruine en partie Charles qui remet le château au seigneur de Pardaillan. Réalisant de bonnes affaires, Charles de Roquefeuil rachète son château

A la fin du XVIIème siècle ayant d'importantes dettes, la famille de Roquefeuil abandonne le château. Il tombe en ruines.

En 1761, Marguerite de Fumel achète la forteresse et la restaure. Les ponts-levis sont transformés en ponts fixes, une partie des remparts sont démolis pour améliorer la vue sur la vallée, une vaste esplanade est aménagée à l'Ouest de la forteresse. Mais à sa mort elle est de nouveau délaissée.

Sous la révolution, le château est démantelé et découronné. Les toitures sont enlevées, les créneaux rasés.

En 1860 Bonaguil est vendu à la commune de Fumel. Viollet -le-Duc s'intéresse au château et entreprend la restauration du donjon. Le couronnement du donjon est refait en 1900 et d'autres travaux sont effectuées en 1950 1977 et 1985.

 

Aujourd'hui

La visite est payante et guidée, mais des visites libres sont proposées.

On pénètre dans le château par la barbacane -redoute avancée- longue de 350 mètres. C'est la première ligne de défense. La deuxième ligne est composée de cinq tours. Entre ces deux lignes, des fossés à sec permettent de manoeuvrer rapidement. Le donjon à pan coupé est l'ultime rempart de la défense. Il sert de poste de guet et de commandement.
Les objets trouvés lors de fouilles des fossés sont exposés à l'intérieur.
A voir également : le puits profond de 47 mètres dans la cour d'honneur et le réseau d'écoulement des eaux

 

Visite en photos

 

 

 

 

 

Fossé